Roberta et Julio González sont à l’honneur à l’IVAM Centre Julio González, institution qui conserve les collections les plus importantes de ces deux artistes grâce à des donations importantes réalisées par leurs ayant-droit. Composée d’une centaine d’œuvres des deux artistes, l’exposition confronte la création du père avec celle de sa fille, qui était peintre, dessinatrice, auteure de livres illustrées, et aussi architecte.
Mais pour la première fois, ce sont les oeuvres de Julio qui accompagnent celles de Roberta, la véritable protagoniste de l’exposition. En effet, il s’agit de l’exposition rétrospective la plus importante ayant jamais été consacrée à l’oeuvre de Roberta González (1909-1976).
L’exposition suit un parcours chronologique à l’envers. Elle commence par évoquer l’oeuvre de maturité de Roberta González, qui met en scène des profils, des masques, des oiseaux et des flèches dans un univers abstrait, rempli de couleur et de mouvement.
Ensuite, l’exposition retrace comment elle arrive à façonner ce style personnel qui assimile les leçons de la figuration et de l’abstraction, les deux courants majeurs qui dominent la scène artistique de son époque. Alors que son père défendait la figuration à tout prix, son premier mari, le peintre d’origine allemande Hans Hartung, était un partisan de l’abstraction. L’influence d’Hartung est particulièrement visible dans les œuvres comme Soleil et triangle, où les traces du geste de l’artiste et de la peinture même qui coulent, sont très visibles.
L’exposition regroupe des oeuvres aux thématiques courantes dans l’oeuvre de Roberta Gonzalez, comme le mythe de Léda et le cygne.
Roberta González, Torse ardent, 1967 J. González, Grand buste féminin, 1935-36
Des oeuvres de Julio et Roberta sont confrontées autour des thématiques communes, comme les masques ou les bustes.
Roberta González, Jeune fille angoissée, 1947
L’exposition retrace toute la carrière de Roberta González, terminant avec son oeuvre de jeunesse, fortement influencée par l’oeuvre de son père.