« Roberta González. Le regard de la mémoire », au musée Arts et Histoire de Bormes-les-Mimosas, du 23 août au 14 octobre 2012

Dans la foulée de sa rétrospective à l’IVAM Centre Julio González, Roberta González fait l’objet d’une deuxième exposition personnelle, cette fois-ci en France, au musée Arts et Histoire de Bormes-les-Mimosas. L’accueil de ses oeuvres dans ce joli village de la Côte d’Azur n’est guère un hasard. Roberta González y avait sa résidence secondaire. L’exposition explore à la fois sa carrière artistique, ainsi que ses attaches avec ce lieu.

Comme l’exposition à Valencia, cette manifestation retrace l’évolution artistique de Roberta Gonzalez, en commençant avec des œuvres de jeunesse fortement influencées par le style classique puis avant-gardiste de son père. Dans son oeuvre de maturité, pleine de mouvement, de couleur et énergie, qui se situe entre la figuration et l’abstraction.

Roberta González, Tête aux formes aigües, 1956

Mais l’exposition évoque aussi ses liens particuliers avec le village de Bormes-les-Mimosas, où elle passe ses étés à partir de 1960. En effet, en gardant sa résidence principale à Arcueil (achetée par son père dans les années 1930), et la maison de campagne familiale à Monthyon, en région parisienne, Roberta González achète un terrain à Bormes-les-Mimosas en 1960. Elle y fait construire une villa moderniste, disposant d’un grand atelier et de vues imprenables sur la mer, à partir de plans qu’elle dessinera elle même.

L’exposition rappelle aussi le projet initié par Carmen Martínez et Viviane Grimminger, désignées par Roberta comme les ayant-droit de la Succession González, d’y installer en 1991 un musée consacré à la famille González. Néanmoins, le projet n’aboutira pas, à la suite du refus des autorités locales, jugeant le projet d’architecture de ce nouveau musée trop moderne.