Rétrospective Julio González au Centre Pompidou Málaga, 27 mai au 17 octobre 2021

A partir du 27 mai 2021, une rétrospective de Julio González ouvre au Centre Pompidou Málaga.

Les œuvres exposées proviennent de la collection du Musée National d’art Moderne (MNAM) de Paris, aujourd’hui abrité au Centre Pompidou.  Il s’agit de la deuxième collection la plus importante d’œuvres de Julio González après l’IVAM Centre Julio González, grâce largement à des dons réalisés par sa fille, Roberta González, à partir des années 1950. Ces donations interviennent à la suite de la première rétrospective de Julio González au MNAM en 1952.

Inauguration de la rétrospective de Julio González, Musée national d’art moderne, Paris, 1952
(de gauche à droite, Hans Hartung, Lola, Pilar, Marie-Thérèse et Roberta González)

La rétrospective retrace les étapes majeures dans l’évolution de l’œuvre de González au contact de la scène parisienne, où il s’installe depuis Barcelone avec sa famille en 1900, dans le but de devenir peintre.

L’exposition commence par montrer des masques en métal repoussé, réalisés dans les années 1910-1920, alors que la sculpture n’était qu’une pratique marginale pour González.  Viennent ensuite les masques découpés de plaques de fer, et les têtes « en profondeur », autrement dit, composées de plusieurs plaques de métal découpées, pliées et soudées. Ces sculptures témoignent de son intégration tardive des procédés avant-gardistes, comme la schématisation des formes et la fragmentation des volumes, et signalent un tournant capital dans sa carrière. En effet, c’est à partir de 1929 qu’il délaisse la peinture et adopte la sculpture comme sa véritable voie artistique.

Ensuite, l’exposition montre des œuvres de sa période de maturité dans les années 1930, alors qu’il révolutionne la sculpture métallique, en parvenant à « dessiner dans l’espace » avec le fer, grâce à sa prouesse technique et sa vision personnelle.

Les dessins de González, qui constituent un aspect fondamental de son oeuvre, sont également représentés. Des oeuvres d’art à part entière, Gonzalez utilisaient le dessin pour projeter ses projets de sculptures. L’exposition se termine avec une série des derniers autoportraits réalisés par González à la fin de sa vie, imbus d’une assurance et d’un certain esprit de résistance face aux années turbulentes et tragiques de guerre et occupation qu’il vivait à Paris.

L’exposition sera en vue au Centre Pompidou Málaga jusqu’au 17 octobre 2021.

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