Amis et collaborateurs de longue date, Julio Gonzalez et Pablo Picasso participent tous les deux au Pavillon de l’Espagne républicaine dans l’Exposition universelle à Paris en 1937. Les deux artistes manifestent à cette occasion leur soutien envers l’Espagne démocratique et le peuple espagnol sous attaque, Picasso avec son chef d’oeuvre « Guernica » et son eau-forte « Songe et mensonge de Franco », Gonzalez avec sa sculpture en fer, « La Montserrat ». Par la suite, Gonzalez reprend à maintes reprises le motif de la paysanne catalane, en dessin et en sculpture. Si « La Montserrat » de 1937 incarne le courage et la résistance du peuple espagnol, plus la défaite républicaine s’approche, elle devient désespérée, implorant le ciel avec ses bras levés et poussant des cris de douleur. Pour témoigner de cet engagement, son « Masque Montserrat criant », une oeuvre puissante réalisée en 1938, qui capte tout le désarroi du sculpteur devant le conflit qui déchire son pays, figure dans l’exposition.