Les sculptures en pierre – 1933 – 1936

Entre 1933 et 1936, Julio González rehabilite le volume plein en créant une importante série de têtes taillées dans la pierre de Monthyon (Village de Seine-et-Marne où l'artiste avait acquis une maison en 1926).  Les tirages en bronze présentés ci-dessus sont posthumes. Ces têtes, toutes travaillées en taille directe, oscillent entre figuration et abstraction. Brigitte Léal (ancien conservateur du patrimoine au Centre Pompidou)  évoque une "rugosité du bloc préservé pour accentuer la brutalité archaïque du facies. Les traits des visages, pour lesquels aucun n'a été identifié, sont anonymes et brouillés. Ces oeuvres manifestent  l'intérêt grandissant de González pour la sculpture gothique et la statuaire des cathédrales". Dans son manuscrit , "Picasso et les cathédrales. Picasso sculpteur" (1931-1932), Julio González exalte la beauté et la géométrie de leurs statues-colonnes et, sans renier la sculpture du vide, défend son approche personnelle de la sculpture en pierre: "Afin de donner le maximum de puissance et de beauté à son oeuvre, le statuaire est forcé pour conserver une belle masse, de tenir compte du contour extérieur. C'est donc dans le centre de masse qu'il lui faudra porter tout son effort, toute son imagination, toute sa science. (...) Dans la sculpture en pierre il ne faut pas de trous."

Techniques illustrées :

Bijoux / Orfèvrerie

Dessins

Peintures

Sculptures